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La Brigade Piron

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Le retour en Belgique et

la Campagne du Limbourg 3 - 22 septembre 1944

Le 2 septembre 1944 à 20 heures, le colonel Piron est reçu avec les patrons des grandes unités à Beaumetz par le général HORROCKS, commandant du XXXème Corps britannique.
La Division Blindée des Guards commandée par le général ADAIR, dont fait partie à présent le Groupement belge, reçoit l'ordre de se lancer sur l'axe Arras, Douai, Tournai, Hal et…Bruxelles. Le Groupement se rassemble à la citadelle d'Arras et y passe la nuit.

Le 3 septembre à 8 heures 30, l'escadron quitte Arras pour Douai. Il ouvre la marche à la colonne de revenants qui rentrent dans leur pays après quatre années d'exil. Dans la file des véhicules, se trouvent des gens qu'on n'attendait plus, que leur famille croyait morts depuis longtemps.

Le premier véhicule passe la frontière belge à Rongy à 16 heures 36. Où attend également le général Sir Alexander Stanier, de la division blindée des Guards. Le délire des populations belges libérées accueillent le Groupement à Antoing, Leuze et Ath, jusqu'à Enghien où ils doivent attendre les instructions du général ADAIR. Le Groupement y passe la nuit.

Le 4 septembre, à 9 heures 30, le commandant de la division envoie ses ordres pour l'entrée à Bruxelles. Les deux mille hommes sont rasés de près, et impatients….. La Division des Guards précède le Groupement belge, donc se sont bien les anglais qui libèrent Bruxelles. Toutefois, deux pelotons belges accompagnent la division des Guards….
A 15 heures, la tête de colonne belge pénètre dans les premiers faubourgs de Bruxelles. Une foule en délire les accueille. L'effervescence monte pour atteindre son point culminant Porte de Namur. La population semble progressivement se réveiller de quatre années de torpeur. Par la place des Palais, la colonne regagne la rue Royale où le colonel Piron fleurit la tombe du Soldat Inconnu.
Porte de Schaerbeek, la colonne se disloque et les unités du Groupement prennent leurs quartiers : la 1ère unité dans la caserne du « Petit-Château », la 2ème Place Dailly, la 3ème le champ d'aviation de Melsbroeck, l'escadron à la caserne d'Etterbeek..
L'Etat-Major à la caserne des Grenadiers, mais celle-ci est envahie par une foule de résistants et de prisonniers allemands. Le lendemain,l'Etat-Major s'installe dans un bâtiment de l'université. La batterie d'artillerie occupe la caserne du 6ème d'artillerie.
Si Bruxelles était libéré, les allemands occupaient encore quelques villes. Le 8 septembre, Une Troop de l'escadron participe à la libération de Liège.

Des équipes de reconnaissances partent pour Tirlemont, Roosbeek et Saint-Trond. La colonne belge remonte l'avant garde américaine et atteint Ans. La population locale les prend pour des canadiens français : combien peu de belges se doutaient qu'ils allaient être libérés par des Belges ! Par la rive droite de la Meuse, des reconnaissances partent pour Fléron et Visé.
Pendant ce temps, à Bruxelles, des missions sont confiées aux différentes unités du Groupement. La 1ère unité est en charge de garder les ponts sur le canal et le reste du Groupement de défendre le nord de Bruxelles.

Le 8 septembre, le colonel PIRON est convoqué à l'Hôtel de ville de Bruxelles : le Maréchal MONTGOMERY est en visite officielle. Les officiers du Belgian Group lui sont présentés. Le Maréchal félicite les troupes du Groupement pour les faits d'armes qu'ils ont montré durant la campagne de Normandie.

Après 6 jours de retrouvailles et de fête, le colonel Piron sollicita des autorités britanniques, l'autorisation de continuer sous leur commandement et d'aller se battre dans le Limbourg. Cette décision digne reflétait l'esprit de tous les membres du Groupement.

Le 10 septembre dans la nuit, la colonne se reforme dans les différents quartiers de Bruxelles.

Le 11 septembre au lever du jour, la « Brigade Piron » quitte la capitale pour passer sous les ordres de la 8ème brigade blindée britannique au sein du XXXème Corps. Elle a pour mission de s'emparer de Bourg-Léopold.
L'escadron d'autos blindées en tête, suivi de la 1ère unité motorisée fonce vers Louvain, Diest et passe le canal Albert à Beringen vers 13 heures 30.
Dès 14 heures 50, les Troops de l'escadron sont en place devant Bourg-Léopold : la Troop du Lt SAUVAGE est à droite à la lisière nord. La Troop de DEWANDRE est au centre du dispositif tandis que la Troop de Philippe DULAIT est à gauche, au carrefour de la route de Baelen. Au moment de faire mouvement pour prendre la ville, les défenses allemandes ripostent. La Daimler du chef BIHAY est atteinte de deux coups directs. BENOOT et SIMOENS sont tués, BIHAY est gravement blessé.
L'escadron se regroupe à l'entrée de Bourg-Léopold. Les hommes de la 1ère unité les rejoints et ouvrent les grilles du camp de prisonniers politiques et libèrent a ainsi plus de 900 prisonniers et capturent les SS qui le gardaient.. La 3ème Unité quitte Beverloo et entre dans Heppen où ils rencontrent de fortes positions allemandes. Leo VAN CAUWELAERT est blessé. Pendant ce temps, les anglais et les allemands s'entretuent à Hechtel où les SS ont repris le village à deux reprises. A la 1ère Unité, le Sdt Carlos MARTIN sera tué à la gare de Bourg-Léopold (récit)

Le 13 septembre, les canons de l'arrière-garde allemande sont toujours tenaces. Le 3ème peloton envoie une patrouille de combat vers les bois de Oostham, mais leur chef, le cadet Louis GOETS est victime d'un sniper. Le lendemain, la position forte est prise et les allemands sont capturés, mais après qu'ils aient massacré une vingtaine de civils, absolument innocents.

Le 16 septembre, le Groupement reçoit pour mission de nettoyer le terrain jusqu'au canal d'embranchement. Les blindés s'emparent de Baelen et de Maat. Les Allemands se montrent encore très actifs et contre-attaquent devant cette dernière localité. Passant pendant quelques jours sous le commandement de la fameuse 50ème Division Ecossaise, le Groupement s'empare, tour à tour, d'Himmer et de Oostham et rejette les allemands au nord du canal d'embranchement.

Le 17 septembre, le groupement belge passe sous les ordres du VIIIème Corps (général O'CONNO), alors que la batterie d'artillerie reste attachée au XXXème Corps, elle prend position à Neerpelt et participe à la préparation et à l'appui de l'attaque exécutée par la Guards Armoured Division.
Commence alors la formidable poussée en Hollande. Les divisions blindées britanniques se précipitent le long l'axe Hechtel-Nimègue pour opérer leur jonction avec les troupes aéroportées. Le Groupement, en appui direct du VIIIème Corps a pour mission d'assurer le flanc droit de la base de départ.

Le 19 septembre, l'escadron blindé quitte Hechtel en éclaireur en direction du canal Meuse-Escaut. Les allemands se sont retirés derrière cette ligne d'eau. Le colonel PIRON installe son PC à MEEUWE.

Le 20 septembre, la 2ème Unité Motorisée se lance vers Brée, la 1ère vers Bocholt et la 3ème vers Kaulille. Toutes ces communes sont libérées. L'escadron se rassemble à Ellikom.
Les allemands restent actifs. La 3ème Unité capture quelques parachutistes.
Le Groupement tient un front de 15 kilomètres. , il est opposé aux régiments de parachutistes « Grasmehl » et « Hardegg ». Ils sont très agressifs et poussent des patrouilles à l'intérieur des lignes belges.

Le 22 septembre à 11 heures 57, les premiers éléments du Groupement belge passent la frontière hollandaise. Ils reçoivent l'autorisation de franchir le canal et de pousser vers Wessem et vers Maaseyk. Une fois de plus, le Groupement a bien rempli sa mission. Le colonel PIRON reçoit du général commandant le VIIIème Corps, un message de félicitations.

 

Tombés au Champ d'Honneur en Belgique (7)

BENOOT Marcel

Escadron AB

Tué le 11 septembre 1944 à Heppen

Citation : "Chauffeur d'auto blindée, déjà blessé par action ennemie au cours des opérations de Normandie, à peine rétabli, rejoint son unité et continue à montrer le même courage et le même allant que précédemment. "Tué, dans sa voiture incendiée par un coup direct d'arme antichar, alors qu'il s'avançait dans un secteur fortement battu par les feux ennemis".

SIMOEN Lucien

Escadron AB

Tué le 11 septembre 1944 à Heppen

Citation : "Canonnier, opérateur de radio, a , depuis le début de la campagne de Normandie, fait preuve d'un calme et d'un courage remarquable, est mort à son poste lorsque sa voiture fut atteinte par un coup direct d'arme antichar dans un secteur fortement battu par les feux ennemis".

VAN OPPENS Jozef

3ème Unité Motorisée

Tué le 11 septembre 1944 à Heppen

Citation : "Soldat très courageux. Est tombé à Heppen (Limbourg) lors d'un bombardement violent des positions occupées par son unité".

DEBEFVE Guillaume

2ème Unité Motorisée

Tué le 11 septembre 1944 à Hermalle sous-Argenteau

Citation : "Tué à l'ennemi, le 11 septembre 1944".

GOETZ Louis

3ème Unité Motorisée

Tué le 12 septembre 1944 à Bourg-Léopold - Heppen

Citation : "Candidat Officier, plein d'ardeur et de courage, s'est présenté comme volontaire pour participer à une patrouille chargée d'une mission particulièrement dangereuse. Tombé, frappé d'une balle au cœur, alors qu'il se trouvait à la tête de sa section".

MARTIN Carlos

1ère Unité Motorisée

Tué le 12 septembre 1944 à Bourg-Léopold - Heppen

Citation : "Soldat d'un peloton d'assaut de la première unité motorisée, toujours volontaire pour accomplir des patrouilles. Tué au combat à Bourg-Léopold, le 12 septembre 1944".

ROMBAUTS Frans

3ème Unité Motorisée

Tué le 21 septembre 1944 à Caulille

Citation : "Soldat très courageux. A fait preuve en toute circonstance de sang-froid, estimé par ses chefs et ses camarades. Mort au champ d'honneur à Caulille (Belgique) lors de l'attaque exécutée par son peloton contre une position ennemie".