|
PINKOUS Benjamin - Lt - Mat 0115 2ème Unité Motorisée - Signal Officer Tué à Saint-Arnoult le 24 août 1944 |
Lt Pinkous Benjamin
2e compagnie – Signal-Officer
Matricule : 0115
QUAND BENJAMIN PINKOUS A ETE TUE !...
Nous sommes le lundi 23 août 1944. Le colonel Piron a installé son poste de commandement à Champs-Rabat. La batterie d’artillerie a déployé ses canons à Beaumont-en-Auge. La 2e Unité Motorisée du major Waterloos marche en tête d’avant-garde vers la Touques. Elle est appuyée par le bataillon des « Royal Ulster Riffles » du lieutenant-colonel Carson. Le tout sous l’égide de la 6th Air Landing Brigade du colonel Gleadel.
On va donner les ordres pour l’attaque de Deauville. Le « O Group » se réunit à Tourgeville d’où l’on voit bien l’objectif. L’artillerie est représentée par le F.O.O. (Forward Observer Officer) qui est en même temps commandant de « Troop », le lieutenant Ledent. Dans le même « carrier » se trouve Jean Deprins, son assistant. Ça fait du monde. Les Allemands ne sont pas aveugles en particulier les observateurs du Mont Canisy.
Vues sur les batteries du Mont Canisy en 1944. Dans le fond, on aperçoit Deauville-Trouville.
Ancien site des batteries du Mont Canisy, photo prise il y a quelques années. A l’arrière-plan on découvre Deauville avec sa plage.
Benjamin Pinkous est l’officier des transmissions de la 2e Unité Motorisée belge. Après une dernière mise au point, cartes en mains, le groupe de reconnaissance se disloque. Une bombe de mortier éclate. Benjamin Pinkous est touché par un éclat alors qu’il rejoint sa jeep. Après un contact radio, les brancardiers l’emportent rapidement vers le R.A.P. (poste de secours régimentaire) pour le remettre entre les mains expertes du bon docteur Evrard qui malgré les injections de pénicilline et d’antitétanique, craint le pire. Quand l’ambulance arrive à l’hôpital de campagne, Le Lieutenant Pinkous n’est plus...
Le lieutenant Benjamin Pinkous était un officier très courageux, il s’est dépensé sans compter pour assurer les liaisons de son unité et diriger la détection des mines. Il a été inhumé à Anvers (cimetière Schoonselhof).
Mais la guerre continue. Waterloos occupera le Champs de course (évidemment, c’est son « hobby »...) et les Ulster Riffles, le quartier de la Gare, là où se trouve aujourd’hui ce grand parc de voiture à côté du « Pont des Belges » que nos sapeurs ont jeté sur la Touques.
Extraits de
« 1944 Des Belges en Normandie »
par Guy Weber
« Photos du site: Les batteries du Mont Canisy ».
Voir aussi le témoignage du Lt TABARY