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NORRO Henri - Sgt - Mat 3262 2eme Compagnie - 4e Peloton d'assaut
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Sgt Henri Norro
2e Compagnie – 4e peloton d’assaut
matricule : 3262
(photo envoyée par sa fille Chantal et son petit-fils Stéphane Yernaux)
Né le 5 février 1923, à l’âge de 17 ans, il quitte Bruxelles le 10 mai 1940 « avec sa Maman ». Celle-ci souhaite se distancer des Allemands, prend un train à la gare du midi à Bruxelles et débarque à Tournai, avec son fils Henri, en plein bombardement. En train à vapeur pour Roubaix puis à Saint-Malo : c’est l’histoire de l’évacuation de 1940. Le 18 juin, ils embarquent sur un bateau charbonnier norvégien, le Sigrid, qui jette l’ancre deux jours plus tard à Plymouth.
Réfugié chez des amis anglais, il s’inscrit comme volontaire de Guerre en janvier 1941, à l’Ambassade de Belgique à Londres et n’est appelé sous les armes qu’en octobre 1942, à Leamington-Spa. Après son instruction, il est versé au 1e bataillon de fusiliers du major Cumont à Moreton Paddock.
Ambassade de Belgique à Eaton Square, Londres.
Camp de Penybont en 1942 | Période d’instruction |
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A la formation du 1er Groupement Indépendant Belge en 1943, il est versé à la Compagnie du major Waterloos et son premier chef de peloton, le S/lieutenant Pinkous sera tué en Normandie.
Lowestoft 1943
de gauche à droite :
De Samblanx, Pinkous, Luyckx et Charlier
A celui-ci succédera un personnage haut en couleurs : Bob Tabary. Cette unité sera saignée dans le Calvados. Ils perdront : Raquet, Boon, Fourner (voir témoignage Rouche), De Ridder et Poncelet.
Raquet François | Boon Zénon | Deridder Raymond | Poncelet Guy |
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Tous les quatre tués à Franceville le 19 août 1944, victimes de mines Allemandes
Passé à la Compagnie de mitrailleurs après la formation de la Brigade « Libération » Henri Norro participe à la seconde campagne de Hollande. Le 18 avril 1945, pendant l’attaque de Opheusden, le « carrier » (chenillette blindée) dans lequel il se trouve saute sur une mine. Le lieutenant Bosse est tué, le sergent Adam perd trois doigts et Henri Norro se retrouve gravement blessé, dans un hôpital canadien à Nimègue. On lui « recolle » sa jambe, on enfourne la civière dans un train sanitaire, sur un aérodrome et le voilà à Cardiff.
On l’a ramené de Grande-Bretagne pour le mettre à l’hôpital français à Bruxelles, où il n’y avait plus de place... Il pouvait s’y présenter deux fois par semaine pour des soins. Ce petit jeu dure jusqu’à sa guérison complète et sa démobilisation, le 2 octobre 1945.
Ce caractère jovial, pilier de l’Association des Anciens Combattants de la Brigade Piron, secrétaire de l’Union Nationale des Evadés de Guerre a escorté le drapeau pendant le pèlerinage. Personne ne se doutait qu’il avait « une mauvaise jambe »... Il décèdera le 19 août 1999 à l'âge de 76 ans.
Extrait
« LE RENDEZ-VOUS DE GIBRALTAR »
par Guy Weber
mise en page par Didier Dufrane