Jim EVELING - Sdt - Mat 4457

3ème Compagnie - 5ème Peloton - 2ème Section

 

 

 

Sdt Eveling Jim
3ème Compagnie - 5ème Peloton - 2ème Section
Matricule : 4457

 

Eveling dit “le Jim” fut le plus beau soldat de la 3e Unité Motorisée.  Enrôlé de force dans l’armée allemande après l’annexion du Grand-Duché,  il déserte,  rejoint la Légion Etrangère avec laquelle il participe à la Campagne de Tunisie.


Après avoir rejoint les Forces belges de Grande-Bretagne,  il se révéla d’emblée comme un excellent combattant.  Spécialiste des patrouilles,  rusé comme un chat,  audacieux,  doué d’une vision nocturne et d’une acuité auditive extraordinaires,  il fut le héros des premières sorties de Sallenelles.  Depuis lors,  il ne devait pas cesser de se promener la nuit.  Le 5e peloton d’assault de la 3e compagnie,  comptait plusieurs légionnaires.  Il était sous le commandement du S/Lt. Thumas.

Le « Jim » avait comme chef de section le Sgt. Claude Cocriamont (2e section) et comme partenaires le caporal Raman,  les tireurs de Bren :  Michel et Hanzen,  les riflemen : Schoentgen,  Haurez,  Binard,  Lefever,  et Conreur.


Normandie

Jim Eveling,  Michel,  Moray,  Deman, Dinant (avec lunettes) et Gaby Hanzen.

 

1ère Campagne de Hollande

Après la disparition de la « scout-section » du S/Lt. Bury,  Guy Weber reçu l’ordre de former une nouvelle unité de reconnaissance.  Ce fut mon conseiller et ami,  Louis Thumas,  qui m’aida.  Il me suggéra d’étoffer ma petite unité de « bandits ».
Et il me confia :  « Je vais te donner le meilleur d’entre eux :  Jim Eveling ».
Jim Eveling quittait ainsi le 5e peloton d’assaut du S/Lt. Thumas et faisait dorénavant partie de cette nouvelle « scout-section ».
Et ce fut vrai.  Ce Luxembourgeois du Grand-Duché entraina dans son sillage d’autres compatriotes,  anciens légionnaires. (voir témoignage de Guy Weber).
Ecoutons Guy Weber si bien décrire le « Jim » :

« Le Jim » partait en tête dans la nuit humide d’automne,  comme un chat,  d’arbre en arbre,  de fourré en fourré,  puis il sifflait,  comme un oiseau,  imperceptiblement et Georges,  cet autre Luxembourgeois comprenait,  et nous faisait signe d’avancer.

 

Période de réorganisation à St.Nicolas W.

La Brigade Piron s’installa ensuite dans la région de Saint-Nicolas pour se transformer conformément à l’ordre de bataille classique d’une brigade anglaise.  Dans une école à Tamise,  ces légionnaires du peloton « Bren-Carrier » du 3ème bataillon de Maurice Poncelet firent beaucoup souffrir les nouveaux engagés.
Un exemple ?  Jim Eveling,  mécanicien de vocation,  essayait de remettre en état une motocyclette récupérée.  Les essais du moteur à deux temps se faisaient dans la chambrée...  Au grand dam des dormeurs auxquels « on fermait la gueule à coups de poings ».

 

2ème Campagne d’Hollande

Le peloton comporte quatre sections de trois de ces « carriers ».  Le carrier n°1,  celui du chef de section,  est équipé d’un poste de radio,  le deuxième d’un P.I.A.T. (projecteur d’infanterie anti-tank) et le troisième d’un mortier de deux pouces. Sur chaque chenillette se trouve un fusil mitrailleur « Bren » et un trépied.

Voici l’ordre de bataille de l’unité d’après la répartition du personnel dans les véhicules, la colonne étant sur route :

L’unité était dirigée par le S/Lt. Claude Bloch et avait comme second le S/Lt Guy Weber. 
Voici la composition des quatre sections durant la 2ème Campagne de Hollande :
Le Sgt. Jim Eveling en fut le commandant de la 1e section !  

Sections

FONCTIONS
1e Section
2e Section 
3e Section
4e Section
Carrier Cdr.
Section Cdr.
Sgt. Eveling  Sgt. Thoss Sgt. Georges Sgt.Schenten
Bren n°1 Weyrich  Mertens  Bero Catenis
Bren n°2 Pougin   Massart  Degroote   Mezdag
Driver Mech. Ronge  Ugeux    Van Loo Leloux
         
Carrier Cdr.
Section Cdr.
Cpl. Weiss  Cpl. Mostert  Cpl.Schwebach Derijck
Bren n°1  Legluge  Hottat   Wyame De Martelaere
Bren n°2 Cambier  Van Emelen   Eeckhout Oosterbosch
Driver Mech. Waltens   de Jamblinne P Parmentier Vanderkuylen
         
Carrier Cdr.
Section Cdr.
Cpl Van Remoortere Cpl.Noens Debaisieux   Theunis
Bren n°1  Besch   Requete Hanon   Nigaud
Bren n°2 d’Hondt   Cambier  Nizet  Fabry
Driver Mech.  Strybosch  de Jamblinne X Lowagie Nys
Dispatch Rider  Gooris Van Massenhove Meeus  Noens

Le 3 avril 1945,  on gagnait la région de Mol-Neerpelt.  Le lendemain,  la brigade relevait le 49e Régiment canadien de reconnaissance,  sur le front hollandais à Leeuwen et Drutten.  Le QG de la Brigade et l’Echelon B s’installèrent à Puiflijk.
Le déroulement des évènements figure dans plusieurs témoignages (voir e.a. First Belgian Brigade).

Les forces allemandes,  complètement isolées en Hollande,  sollicitèrent dès le début du mois de mai une suspension des hostilities.  Dans la soirée du 7 mai 1945,  je fus convoqué au PC du bataillon.  Je fus scandalisé parce que,  chemin faisant,  j’entendis qu’on ripaillait.  Mais quelle raison encore de se taire,  de ne pas éclairer,  de ne pas crier, de ne pas chanter ?  La guerre était finie...

 

Extrait :

"Des Hommes Oubliés" et "Les Belges et la Légion Etrangère"
par Guy Weber

 

Mise en page par Didier Dufrane