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PETERS Georges - Sdt - Mat 14072 3ème Bataillon - D Coy - 3ème Peloton - 3ème Section |
Sdt Peters Georges
3ème Bataillon - D-Coy - 3ème Peloton - 3ème Section
Matricule : 14072
Après avoir passé l’hiver à Tamise, le bataillon “Poncelet” fit du “fieldfiring” ou des tirs de combat à Bourg-Léopold qui ressemblait encore à un grand cimetière de matériel militaire. Nous logions au couvent de Hechtel et les « mousquetaires » n’y firent pas trop de dégâts. Dans les dunes, nous recommençâmes la guerre du désert.
Le 3 avril 1945, alors que le printemps verdissait lentement la Campine, on
gagnait la région de Mol-Neerpelt. Le lendemain, la Brigade relevait le 49e Régiment canadien de reconnaissance, sur le front hollandais à Leeuwen et
Druten. Le QG de la Brigade et l’Echelon B s’installèrent à Puiflijk.
Dans une nuit d’encre, tous feux éteints, la compagnie d’armes lourdes ébranle son charroi le long de ces routes qui, toutes, longent ou croisent des canaux.
Cela sentait encore la bataille d’Arnhem. L’hiver avait étendu son manteau sur les victimes de l’automne mais le printemps dégivrait les cadavres de vaches, de chevaux et les ruines malodorantes.
Le soldat Peters raconte :
Nimègue : nous embarquons enfin, en « drill », tous phares éteints, le fusil entre les jambes. Après quelques temps, la bonne ordonnance de la colonne était déjà rompue. Pour certains, l’aventure était déjà finie. Un camion avait versé dans le fossé et quelques blessés restèrent là. On répartit les rescapés dans les autres camions et nous poursuivîmes notre route vers les fusées éclairantes, les rafales d’armes automatiques et les coups de canon. Le débarquement fut laborieux. Je me rappelle m’être débarassé à plusieurs reprises d’un tas de paquets qu’on me mettait sur le dos... et je n’étais pas le seul.
Enfin, Mathieu HERCK arriva. Il devait nous guider. Il dit au lieutenant GOMREE : « Suivez-moi ! ». Je me suis dit : « Avec celui-là, on sait où l’on va ! ». Le peloton s’ébranle en colonne de chaque côté du chemin. Chacun a introduit une balle dans la chambre de son fusil. Il gèle encore en ce petit matin d’avril. Beaucoup de choses craquent. Et j’entends Mathieu dire au lieutenant :
« N’allons pas plus loin. Je crois que nous sommes dans les lignes allemandes...
Nom de D... ! Tout l’monde en « all round défense » ! Ce fut très vite exécuté.
Je pris ma première gorgée de vermouth, la dernière aussi. Parce que par l’odeur alléchés, les encerclés firent rapidement le cercle... J’avais devant moi
un merveilleux champ de tir : je suis resté plus d’une demi-heure à un mètre d’une haie très épaisse que je scrutais attentivement. Je prenais ma « première bossette » au moindre craquement.
Mais on retrouva la « Grande Ourse » et nous repartîmes vers un endroit qui, je crois, s’appelait Drutten. Là, pas de problème ! Nous étions attendus par de braves Canadiens qui nous avaient fait de beaux emplacements de tir sur la digue. Celui qui m’a reçu m’indiqua l’horizon en disant : « You see ? German... Good Bye ! ».
Ils étaient là depuis quinze jours, en secteur tranquille... et tranquille ils le laissaient. Et qu’avaient-ils laissé comme trésors militaires dans les maisons au pied de la digue ! Mais l’abondance de poudre d’oeuf nous donna rapidement mal au coeur. D’ailleurs, nos chefs n’avaient pas l’intention de laisser le secteur tranquille. Et je te pointe les ATK, les mortiers, les « bren’s », et je te décapite les clochers d’église, et je t’essaie les trajectoires... Mais les Allemands ripostent avec du 88. Le casque canadien fut le bienvenu, en capeline, dans le fond du trou. Alors, nous prîmes les choses au sérieux... ».
Le 12 avril 1945, nous passions aux ordres de la 1e Division blindée canadienne.
Celle-ci tenait une curieuse position entre le Waal et le Lek, et nous ferait bientôt
faire le tour de cet espèce d’îlot. En effet, deux jours plus tard, nous entreprenions le circuit : Afferden-Ewijk-Nimègue-Elst-Valburg-Herveld, pour nous retrouver à Zetten alors que le 1e bataillon occupait Dodewaard et Detempe.
Qui ne se souvient de « Spandau-Joe » ? Au carrefour de Zetten, un squelette
coiffé d’un casque allemand portait une pancarte : souvenir laissé par les paras
américains pendant les combats de septembre pour Arnhem.
Carrefour Zetten – Heminen, Avril 1945
"Spandau-Joe" agite le drapeau blanc de la reddition
L’église de Zetten, en avril 1945 | Digue de Opheusden, avril 1945 : Une ambulance du 3eme Bn vient de sauter sur une mine Teller en roulant sur le côté de la route pour dépasser un Sherman de la 1ère Division blindée canadienne |
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Opheusden : Le Capitaine De Waele, commandant la DCoy avec les Chefs de peloton : Lt Gomrée, Tinant, Voglaire, Lheureux et Tchène | Opheusden : 3ème Peloton de la DCoy |
Lt Gomrée | 2ème Peloton du Lt Gomrée |
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Monument à la mémoire des pays alliés ayant participé à la libération de Zetten – plaques des cinq pays : Plaques des cinq pays : Pays-Bas, Belgique, USA, Canada et Grande-Bretagne |
Extrait
« Des Hommes Oubliés »
par Guy Weber
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