NOBELS Adolf - Aumonier - Mat 0658 3rd Company |
||
---|---|---|
Afdeling Brigade Piron, Mechelen in april 1978. Extrait "Des Hommes Oubliés" de Guy Weber"
|
Aalmoezenier/ Aumônier Nobels Adolf
3e compagnie
stamn°/matricule 0434
°1905 / + 1977
Ere-hoofdaalmoezenier Nobels werd geboren te Mechelen op 29 mei 1905.
Hij werd er priester gewijd op 25 mei 1929. Hij was achtereenvolgens
onderpastoor te Leuven, Borsbeek en Hombeek.
Hij werd gemobiliseerd, gedemobiliseerd en weer gemobiliseerd om als
aalmoezenier bij het 5e linie de veldtocht mee te maken. Zijn toewijding,
moed en durf wekte grote bewondering bij de seminaristen die ook onder de
wapens waren. Hij duldde geen bezetter in het land, werd inlichtingsman
voor de geallieerden en moest voor de bezetter vluchten. Langs Spanje bereikte
hij Engeland en sloot aan bij de Brigade Piron waarmee hij later de landing
meemaakte. Hij werd aalmoezenier in Duitsland en later hoofd-aalmoezenier
te Antwerpen. Mr. Nobels was een edel mens vol fijne attenties voor zijn
collega’s. Hij duldde geen onrecht en was niet zwak om onrecht te bekampen.
Zwakheid is ook geen deugd of gave. Eens de pensioengerechtigde leeftijd
bereikt, heeft hij niet afgehaakt. Hij stelde zijn gebroken gezondheid nog ten
dienste om de zieken en beproefden van het Instituut Bunge troost en opbeuring
te brengen. Om dat stralende voorbeeld van edelmoedigheid dat hij voor ons
allen betekende, zeggen wij dank Mijnheer Nobels.
Verschenen in het infoblad
Afdeling Brigade Piron
Mechelen in april 1978
Uitgever : Logé Hendrik
“ LE PADRE”
Il y a trente-trois ans, le 23 juillet 1944, dans une prairie de Shepreth, non
loin de Cambridge en Grande Bretagne, alors que le soir tombait, l’aumônier Nobels entendait les confessions en se promenant entre les tuyaux qui menaient
l’eau au lavoir. Le bivouac de la 3e Compagnie Indépendante Motorisée du
major Louis Nowé allait être levé d’un jour à l’autre. La Brigade Piron savait
qu’elle allait partir en opération. L’Advance Party se préparait à faire mouvement pour Newhaven où on l’embarquerait pour Arromanches. N’était-ce pas une veillée d’armes ?
Et les chrétiens qui composaient cette unité, désiraient mettre leur conscience
en ordre avant de faire face à la mort. Comme on était « en campagne », il est
difficile d’imaginer l’aumônier dans un confessionnal sous les voûtes d’une
cathédrale. A défaut, ce fut la voûte céleste dans la nuit qui tombait, alors que
les bruits d’eau des robinets qui s’alignaient le long des conduites, couvraient
les murmures des pénitents.
Ado Nobels ressemblait à un curé flamand dans tout ce qu’ils peuvent avoir de
bonhomie, de malice, de bon sens et de piété. Il maniait couramment le français avec un léger accent anversois. Ses joues garnies de fossettes étaient
faites pour le sourire. Son embonpoint engendrait la placidité, la confiance.
Comment oublier qu’il m’emmena un jour à Louvain, dans une patisserie avec
sa soeur « pour manger des gateaux » évidemment..........
Il s’entendait avec son chef Louis Nowé, agnostique, mais dont le chef argenté révélait la tolérance. Il s’amusait avec Hubert Evrard, dit Pausole, qui comme son nom l’indique, invoquait plus souvent Rabelais que le Seigneur. Il était aimé de tous les soldats de la compagnie. Et ces soldats n’étaient pas des enfants de choeur : la moitié d’entre-eux venaient de la Légion Etrangère.
Le hasard a voulu que le jour de la libération de Bruxelles, mon père, reconnaissant un aumônier militaire, lui demanda s’il connaissait mon nom.
Et là, devant l’Hotel Carlton, boulevard de Waterloo, le Padre s’écria :
« Il est là, dans la colonne, dans une chenillette des mitrailleurs ! ».
Le « Chaplain » faisait bon ménage avec le toubib, Goldblatt. Quoi de plus
logique, cynique, on pourrait dire qu’ils se passaient les « clients ». Quand
le « doc » était devenu inutile, il appelait le Padre. Et le « doc » était
israélite.....Le Padre logeait d’ailleurs au R.A.P. (Regiment Aid Post) ou poste
de secours régimentaire, sous le signe de la Croix-Rouge.
Or donc, en cette nuit du 27 octobre 1944, l’aumônier Nobels dormait sur une
civière entre Decoq et Bara. Les allemands pénétrèrent dans nos lignes à Thorn, ce petit village hollandais perdu le long du Canal de Wessem.
Le premier à découvrir leur présence fut le Padre. Alors qu’il descendait
l’escalier de la maison qui servait d’infirmerie, il essuya le premier coup de feu.
Une balle s’était logée à quelques centimètres du coeur. Elle y restrait quinze ans. En effet, évacué sur un hopital de campagne, puis sur l’hopital Brugman,
les chirurgiens devaient renoncer à extraire ce projectile mal placé. Le seul choix à faire consistait à laisser la balle où elle se trouvait, pour laisser la vie
à notre « Padre ».
Et notre « curé de combat » fit la deuxième campagne de Hollande comme aumônier du 1e bataillon. On raconte qu’il eût une sainte colère lorsqu’il apprit l’attaque d’Heusden. En effet, nous étions à quelque jours de la reddition allemande. Une sorte de convention tacite existait entre les troupes nazies encerclées et les armées alliées. Chacun sentait la fin proche. Pourquoi mourir encore ? Mais Emile l’Africain qui commandait le bataillon, voulait en découdre. Et « son » aumônier n’était pas d’accord. Comme ils partageaient les mêmes convictions, l’affaire se termina bien. Qui d’ailleurs, n’eût pu s’entendre avec Ado Nobels ?.
Il était un vrai belge, manipulant les Wallons, les Flamands ou les Bruxellois
suivant leur tempérament respectif. Il était un Soldat. Il était un saint homme.
Il incarnait la bienveillance, la dévotion, la patience. Pour les croyants, ne
représentait-il pas la FOI ?.
Il était « notre » Padre et je suis persuadé qu’à l’heure de disparaitre, Rik Paternotte, John Close, Louis Nowé, Pierre Dufrane, Prosper Deman et tous ceux qui nous ont quittés, quelles que soient leurs convictions philosophiques, ont évoqué le souvenir de notre Chaplain.
Pourquoi ?
Parce qu’il était de « notre » Brigade et qu’il avait enterré le premier tué dans
ce magnifique cimetière de Ranville : « GERARD » .
Guy Weber, alias Pontcarral.
Apparu dans le bulletin d’information,
juin 1977, Fraternelle Brabant-Hainaut.
16/06/1926 : Sv Mil au 2e Corps Médical
09/03/1933 : Nommé aumônier 2e Classe de Réserve du Culte catholique
30/08/1939 : Rappelé au service actif et aumônier du 5ème de Ligne
29/05/1940 : Prisonnier des Allemands
11/06/1940 : Libéré
12/09/1943 : Evadé de Belgique occupée
17/12/1943 : Passé aux Forces Belges de Grande-Bretagne
08/08/1944 : Débarque à Courseuilles
27/10/1944 : Blessé à Thorn (Hollande) par balle de fusil et évacué vers le 81 Gen Hospital
25/11/1944 : Transféré à l’hopital Brugmann
30/12/1944 : Transféré à l’hôpital de Jette St Pierre
21/01/1945 : Sorti de l’hôpital
26/09/1947 : nommé Aumônier de 1ère Classe
04/10/1948 : Admis dans les cadres actifs
01/11/1952 : Nommé Aumônier Principal
01/06/1970 : Pensionné
A fait partie d’un service de renseignements et d’action du 01/03/1942 au 15/08/1943
Reconnu Résistant armé (Organisation Militaire Belge de Résistance) du 01/09/1942 au 30/12/1943